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Sur le Pont

Créé en juin 2018, en Normandie, à Orbec, par Angélique Deheunynck, Claire Barrabes et Yoann Parize, le -collectif sur le pont- est une compagnie de théâtre : un outil au service d’un groupe humain et d’un territoire.

Inspiré tant par le travail de Jacques Copeau que par celui de Milo Rau, le collectif prône des expériences et formes théâtrales accessibles, exigeantes, soucieuses de l’environnement, des problématiques homme-femmes, des publics éloignés et de la représentativité de tou.te.s.

Sur le pont, parce que cette expression signifie prêt.e.s à agir, en état de vigilance, en plein travail.

Le collectif développe des projets théâtraux autonomes (en boite noire et hors les murs) embrassant de nouvelles contraintes d’échelle de vie, de production, et de consommation.

À trois, en juin 2018, nous -Angélique Deheunynck, Claire Barrabes & Yoann Parize- co-fondons une compagnie théâtrale, à Orbec, dans le Calvados, le collectif sur le pont. Nous en sommes les artistes associés et accueillons régulièrement d’autres créateurs et créatrices. Le collectif est pensé comme un outil au service d’un groupe humain et d’un territoire. Enfants de la décentralisation, nous œuvrons à rendre visible la riche densité de la culture populaire, prolétaire et quotidienne de notre société. Nos sujets de créations s’imposent par ce que nous traversons intimement mais aussi collectivement et actuellement.

Chaque spectacle est pensé en utilisant du matériel mutualisé, recyclé ou réutilisable ( costumes, scéno, matériaux, technique, transports, logements…).
La naissance du -collectif sur le pont- répond à notre soif d’une utopie théâtrale proche, collégiale, éco-responsable, égalitaire et ouverte.

Notre fonctionnement est démocratique, chaque décision se prend à trois (même si c’est long); pour chaque création, le groupe s’élargit, se diversifie. Nos processus de recherches évoluent bien qu’ils répondent à une esthétique brute, tant dans la langue, le jeu ou l’espace. Nos pièces sont fictionnelles mais s’appuient sur une profonde documentation (recherches, enquêtes, débats…); le public peut se reconnaître dans ce que nous créons, nous tentons de sortir des boîtes noires pour rire de nous-même, inventer des fictions et raconter des histoires souvent ensilencées.


Yoann Parize

Très drôle, baraqué, il ressemble à Jean-Paul Belomondo et connaît tous les programmes du Club Dorothée. Enfant né dans un grand champ, il développe des qualités tout à fait diverses, allant de la construction de charpentes à un jeu sensible, en passant par une exceptionnelle connaissance de la culture musicale pop.

Passant par le cours Florent, le Studio-Théâtre d’Asnières puis l’ESCA, il apprend la danse, le chant et la marionnette. Il travaille avec Jean-Louis Martin-Barbaz, Antoine Bourseiller, Jean Claude Penchenat, Laurent Serrano, Hervé van der Meulen sur des créations classiques et contemporaines.
Il porte des peaux de bêtes dans Tristesse Animal Noir, mis en scène par Gregory Fernandes. Sur le Web avec les Productions Vilain Poney, il crée le personnage drolatique de Thierry Levure (Prix du scénario – Festival de Valence), réalisé par Julien War.
Au cinéma, il joue dans La Grande Classe , long-métrage produit par Netflix,Vilain Poney et 24/25. En 2022-2024, il est en tournée avec Eric Bouvron pour Lawrence d’Arabie.

Souvent injoignable, il questionne en permanence l’hyper-connection, la sur-consommation et imite à la perfection Serge Gainsbourg. Formé très jeune au ballon rond, sa notion d’espace et son esprit MacGyver, font de lui un rare camarade de jeu et de troupe.


Claire Barrabes

Très chevelue, privée de télé jusqu’à ses six ans, elle développe une propension à inventer des histoires.

Folle de fête, elle se forme à l’ESCA; joue sous la direction d’Hervé Van der Meulen, Laurent Serrano, Sidney Ali Mehelleb, Gregory Fernandes, Pauline Collin, René Loyon, Vincent Tavernier(…) et danse sous la direction de Jean-Marc Hoolbecq, qui lui apprendra, notamment, la chorégraphie de Rabbi Jacob. Autrice, elle signe Dis camion ! (Artcena) mis en scène par Sidney Ali Mehelleb. Elle réside plusieurs fois à La Chartreuse – CNES pour écrire entre autres sur le viol comme arme de guerre : Le Jardin des simples (Lauréat Jeunes Textes en Liberté, Comité Collisions, Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre). Soulevez l’opercule (Aide à l’écriture SACD-Beaumarchais, Jamais Lu Paris et Festival Texte En Cours) sur la marchandisation des corps, sera créé au Festival Lyncéus en 2023.

Son polar théâtral Smog est créé par Pauline Collin au Printemps des Comédiens et présenté au Théâtre de la Tempête en 2022. Black March, commande de Patrick Pineau traitant de désintoxication en psychiatrie, sera créée en 2023 au Théâtre de Sénart (tournée Théâtre des Célestins, TNBA, Grand T…).
Au CDN de Dijon, elle écrit sur la transmission des traumas, Entre s’en foutre et en crever. Ses projets sont avec Pascal Neyron, un livret d’opéra pour le Théâtre Impérial de Compiègne, Silence sur la ville ; et une commande de Pierre Cuq avec Marilyn Mattéi, Julie Ménard et Penda Diouf autour de la notion de territoire, The world is your oyster.

Multi-fonction, elle arrive à écrire en présence d’enfants; son rare sens de l’orientation lui permet une conduite sportive sans GPS; et elle voue une passion à Faites entrer l’accusé.


Angélique Deheunynck

Avec ses yeux bleus des mers d’Azur, ses gâteaux catastrophiques et son exceptionnelle répartie, elle engloutit des kilo-livres par semaine.

Cinéphile et diplômée de littérature, elle passe par le Cours Simon, les Ateliers de l’ouest, explore le clown avec Anne Bourgeois et le jeu en anglais avec Dany Héricourt. Elle est sacrément flippante dans Richard III n’aura pas lieu, tragi-comédie de Matei Visniec mise en scène par David Sztulman. Le réalisme poétique et José Rivera l’aspirent dans Marisol , mis en scène par Samuel Forst. Puis les comédies s’enchaînent et ne se ressemblent pas: Une aspirine pour deux de Woody Allen, Fuis-moi, je te suis d’Olivier Maille ou encore Cent millions qui tombent de Feydeau. Au ciné, c’est la rencontre avec les Frères Denis, en ancien français, dans Le sire de Montigny et Le nuble craquenaude dans de folles épopées. Complice de Claire Barrabès, elles jouent dans Dis Camion! un road-théâtre sur les violences faites aux femmes, mis en scène par Sidney Ali Mehelleb.

Elle a le don pour créer des groupes de travail théâtraux et exigeants. Angélique crée sans pareil des écosystèmes joyeux et ouverts. Enfant de la décentralisation, née à Dunkerque, la légende dit qu’elle doit son prénom à la Marquise des Anges.